Une première pour le GIMF Mauricie : Le six à huit des résidents! Le 22 novembre dernier, six résidents en médecine familiale de Trois-Rivières et de Shawinigan : Maude Hébert-Lalonde (R1), Frédéric Nadeau (R2), Sarah Casaubon (R2), Marie-Lou Lebel (R1), Marie-Claire Carol (R2) et Magali Brousseau-Foley (R1) sont venus nous rendre visite dans notre pavillon d’enseignement afin de nous expliquer ce qu’est la résidence en médecine familiale. Ils ont démystifié les mythes et réalités, répondu à nos questions, parlé avec les étudiants, expliqué le cheminement, soulevé les avantages et désavantages de la pratique en cette région éloignée qu’est la Mauricie… le tout dans une ambiance chaleureuse et conviviale avec vin et petites bouchées! Voici quelques sujets abordés tout au long de la soirée :
Les avantages de faire sa résidence en « région éloignée »
On connaît les patrons qui connaissent nos patients qui connaissent les résidents encadrés par ces mêmes patrons des résidents soignant les patients. Bref, un petit environnement = une grande famille. Tout le monde se connaît et l’atmosphère de travail est d’autant plus agréable pour chacun. De plus, le fait d’être à quelques kilomètres des grands centres hospitaliers comme Québec et Montréal, l’exposition est relativement plus grande, car les omnipraticiens prennent plus de patients en charge en raison du plus petits nombres de médecins spécialistes à leur disposition. Notons par le fait même, que la pyramide d’étudiants, d’externes, de résidents, de spécialiste, d’infirmières, de techniciens est beaucoup plus petite en région; rapidement nous mettons les mains à la pâte. Finalement, l’air est pur, il y a une bonne qualité de vie, une bonne structure ainsi qu’une bonne répartition des tâches. L’horaire est fait en fonction du nombre de résidents, il n’y aura pas de temps supplémentaire de garde pour assurer la présence continue d’un résident à l’hôpital, un patron est suffisant. Ainsi, la qualité prime sur le débit.
Différents rôles d’un résident en médecine familiale, à sa première année? À sa deuxième?
À sa première année de résidence (R1), le résident en médecine familiale voit 5 à 6 patients par demi-journée. Sans être une question de débit, il recueille l’histoire du patient, fait l’examen physique approprié, puis consulte son patron pour lui rapporter ce qu’il en est avant de poser le diagnostic final. Ceci étant dit, même à la résidence, nous sommes en évaluation constante afin de consolider nos points forts et cibler nos points faibles pour guider nos interventions vers la perfection. Des examens? Non, il n’y a pas d’examen mensuel ou annuel, mais ils ont le devoir de faire quelques représentations au goût des nouvelles up to date tout au long de leur résidence. Notons aussi que lors d’une journée type, il est question de lire le courrier, interpréter les labos prescrits la veille, rappeler les patients… Quant à la deuxième année de résidence, elle est sensiblement identique sauf pour le fait que le résident acquiert de plus en plus d’autonomie et peut dorénavant congédier les patients sans consulter le patron, et ce, jusqu’à preuve du contraire.
Le programme de résidence en médecine familiale en Mauricie
Le programme se divise en 50% bureau de consultation avec rendez-vous et l’autre 50% est consacré à diverses activités telles que l’obstétrique, l’hospitalisation, soins palliatifs, l’urgence, la clinique de sans rendez-vous, chirurgies mineures jusqu’à la clinique de locomoteur et la santé des femmes. Quelques stages sont divisés par bloc comme lors de la formation en unité de médecine familiale (UMF), mais la méthode longitudinale est privilégiée de sorte que chaque semaine diffère afin de maximiser la variété de la devanture hebdomadairement.
Outre l’exposition médicale, la résidence est parsemée d’activités académiques de toute sorte comme le Journal Club et la Revue médicale le mercredi avant-midi, suivi de cours théoriques axés sur la pratique sous forme de discussion dynamique en après-midi. Enfin, un psychologue est rencontré à l’occasion afin de personnaliser la relation médecin-patient et faciliter la communication.
Les craintes, les difficultés et les dilemmes
On a toujours l’impression de ne pas être assez bon, assez beau, assez « connaisseur », mais le cours des choses fait en sorte qu’on finit toujours par s’en sortir, et ce, malgré les découragements, les embuches et les crises. À l’année préparatoire, on bénit les DIEUXièmes d’achever leur préclinique. Ces dieux redoutent le pire pour l’externat à venir. L’externe court sans queue ni tête avec sa pagette. Le résident se dit jamais prêt pour être patron… et pourtant patron il sera. Le temps fait bien les choses dit-on, et bien, le programme de médecine est progressif et encadré afin d’assurer les ressources et l’appui nécessaires et de passer à travers ces étapes. Certes, cela ne se ferait guère en criant scalpel ; mais bien avec ardeur et assiduité. Trèves de philosophie et de discours motivationnel, que ce soit en médecine familiale ou en tout autre spécialité, chacun à ses forces, ses intérêts et choisira chaussure à son pied pour une carrière à ses attentes, à sa personnalité, à son rêve de vie…
Mylène Guinlat-Beauregard, deuxième année
Université de Montréal – Campus Mauricie