Roxanne Gosselin est née à St-Jean-sur-Richelieu où elle compte retourner pour y installer sa pratique, en juillet prochain, au terme de sa résidence à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke. Elle a déjà une idée bien définie de la pratique qu’elle compte privilégier : prise en charge, obstétrique, enseignement et implication au niveau professionnel.
Roxanne a toujours voulu étudier la médecine. Pour elle, la médecine allie science, biologie et relation d’aide, des intérêts qui sont probablement issus de son enfance, sa famille comptant une mère infirmière et un grand-père vétérinaire. Mais pourquoi choisir Sherbrooke ? « Ce qui m’a attirée ici, nous confie Dre Gosselin, c’est l’ambiance, l’esprit de famille qui règne ici et, puis, le côté ‘ville étudiante’ ».
Durant sa formation prédoctorale, Roxanne a exploré plusieurs possibilités de discipline. « À chaque fois que je faisais un nouveau stage, s’exclame-t-elle, je voulais poursuivre dans cette discipline ». Ses préférences allaient de la gynécologie-obstétrique à la périnatalité à la médecine interne. Elle privilégiait l’hôpital. Mais avec la médecine familiale, elle a découvert l’intérêt du bureau et du suivi des patients. Elle aime le fait qu’on puisse suivre une femme du moment où elle devient enceinte, pendant la grossesse, à l’accouchement et en post-partum. Elle aime accompagner ses patients. « Un médecin de famille peut suivre jusqu’à quatre générations d’une même famille », souligne-t-elle en cours d’entrevue. « C’est ça que je me souhaite. La médecine familiale est très diversifiée, ce qui permet à chacun de se développer une pratique à la mesure de ses aspirations et ses forces. Au bout du compte, c’est exactement ce que je recherchais », soutient-elle.
Lorsqu’on lui demande ce qu’elle dirait à un étudiant en médecine qui hésite à choisir une carrière en médecine familiale, elle revient sur les aspects les plus représentatifs de cette discipline : proximité des gens, relations d’aide privilégiées, diversité et flexibilité de la pratique, la relation médecin-patient. Elle note aussi que sa formation lui offre plein d’opportunités de s’impliquer. Malgré la courte durée de la formation, elle a déjà assumé le poste de coordonnatrice – médecine familiale dans son milieu, de vice-présidente aux affaires pédagogiques – médecine familiale à la FMRQ où elle représente l’Association des médecins résidents de Sherbrooke ; elle siège aussi à la Section des résidents du Collège des médecins de famille du Canada. Elle a développé un intérêt pour la gestion de la pratique qu’elle poursuivra très certainement dans l’avenir. Elle a aussi un intérêt pour l’enseignement : « La formation est de plus en plus délocalisée et l’enseignement est une belle façon de redonner un peu de ce qu’on a reçu ».
Que fera Roxanne dans cinq ou dix ans ? Elle voudrait revenir dans sa région natale à St-Jean-sur-Richelieu, pour y faire de la prise en charge en cabinet, et, bien sûr, de l’obstétrique. « Bureau et travail en établissement, c’est mon objectif pour une dizaine d’années, soutient-elle. Après, je délaisserai peut-être un peu l’hôpital pour me consacrer au suivi des patients dans la communauté, tout en continuant de m’impliquer ».
« La médecine familiale, c’est une discipline tout-en-un. Pourquoi chercher plus loin ? »
Johanne Carrier
Conseillère en communications et affaires publiques de la FMRQ