Les résultats électoraux du 1er octobre dernier ont été sans équivoque, du moins sur le plan des sièges obtenus, la Coalition Avenir Québec ayant remporté une forte majorité d’entre eux. Un des éléments incontournables à considérer pour expliquer ce résultat est sans contredit l’impopularité historique de l’ancien ministre de la Santé et de ses réformes centralisatrices menées trop souvent sous le signe de l’improvisation, de la coercition et du dénigrement.
Heureusement, le nouveau gouvernement, par la voix de la nouvelle ministre de la Santé et des Services sociaux, Danielle McCann, semble proposer autre chose et annonce clairement un changement de ton. On ne peut que s’en réjouir. D’ailleurs, à la base, les personnalités et le parcours professionnel de Mme McCann et du ministre délégué Dr Lionel Carmant rendent légitime l’espoir d’un retour à une relation respectueuse entre les acteurs du réseau de la santé, dont au premier titre les professionnels qui prodiguent les soins, et le pouvoir politique. Un temps nouveau, où la centralisation excessive serait chose du passé et où la cogestion deviendrait une réalité, se profile peut-être enfin à l’horizon.
L’urgence, c’est surtout que la nouvelle équipe gouvernementale fasse un énoncé clair en faveur de l’incontournable revalorisation de la médecine de famille. Pour l’avenir des soins de première ligne, un changement de cap s’impose de toute urgence à cet égard. Il reste à se souhaiter collectivement que le nouveau gouvernement prenne rapidement la mesure de la nécessité absolue d’un tel changement.