Pour une spécialité médicale consacrée à la prévention, au diagnostic et au traitement des maladies et des traumatismes liés à la profession militaire. Pour une carrière médicale axée sur l’action, le service et le leadership.
« Lors de conflits, de guerres et de problèmes mondiaux, les médecins militaires relèvent un défi unique, celui de répondre au besoin urgent des ambulances de campagnes et des centres de traumatologie sur la ligne de front. »
Au quotidien, les principales responsabilités des médecins sont :
- Diriger une équipe clinique professionnelle et chevronnée
- Promouvoir la santé et l’éducation
- Fournir des soins de santé primaires
- Pratiquer la médecine opérationnelle, dont la médecine en haute altitude et la médecine hyperbare
- Faire la promotion de la santé et sécurité au travail
Pour s’y faire, la formation nécessite bien sûr un doctorat en médecine et une résidence en médecine de famille. Après coup, une qualification militaire de base de 14 semaines est obligatoire afin de maîtriser les connaissances militaires générales dont les règlements et les coutumes des Forces canadiennes, le maniement des armes, les premiers soins ainsi que les principes du leadership. Le tout encadré d’un programme d’entrainement physique rigoureux. Cependant, l’inverse est aussi possible : l’enrôlement au sein des Forces, suivi d’une formation médicale universitaire agrégée avec salaire annuel.
Finalement, afin de terminer leur formation, les médecins étudient la structure organisationnelle et l’histoire du Service médical des Forces canadiennes et les particularités de la médecine militaire pendant six semaines à Borden.
Fins prêts, les officiers médicaux entament leurs quatre ans de service obligatoire. Le salaire de départ de 148 700 $ par année sera sujet aux promotions selon les grades acquis en cours de route, ainsi qu’à l’expérience et la formation antérieure. En effet, il sera possible aux médecins d’acquérir de nouvelles connaissances dans la médecine de vol, la médecine de plongée, la médecine aérospatiale, la médecine hyperbare et autres spécialités.
Parmi les avantages de cette pratique, notons qu’il n’y a aucun frais de bureau ou d’assurance professionnelle et les frais d’ordres professionnels sont remboursés. De plus, il n’y a aucune garde obligatoire, sauf lors de déploiements (24 heures par jour, 7 jours par semaine) et l’on reçoit une pension de la sécurité de la vieillesse après 25 ans de service. Or, la pratique est peu variée (beaucoup de musculosquelettique), l’éloignement du foyer familial est fréquent et on ne choisit pas la clinique dans laquelle on veut travailler, car entre les missions d’intervalle de 3-4 ans selon l’ancienneté, les médecins travaillent dans les différentes bases militaires et veillent à la santé des officiers.
Enfin, être médecin dans les Forces canadiennes ouvre des horizons de pratique illimités. De la mission immunitaire dans les pays en voie de développement, au déploiement en mer avec la marine ou bien dans une région éloignée au front avec les militaires des Forces, la médecine militaire offre une carrière passionnante et valorisante à la hauteur de ses défis personnels.
Pour en savoir plus : forces.ca
Mylene Guinalt-Beauregard
Université de Montréal – Campus Mauricie