Vous rêvez de travailler à l’international? Vous vous sentez interpelés par ce qui se passe ailleurs dans le monde? Vous serez sans doute intéressé de connaître l’impressionnant parcours de Dre Kirsten Johnson, médecin de famille et pionnière dans le domaine de la formation en intervention sur la scène internationale.
Cet intérêt pour la découverte de nouveaux horizons s’est développé très tôt dans la vie de Kirsten Johnson. À l’âge de 16 ans, elle a entrepris un voyage de 3 ans en Orient. Elle a d’abord voyagé en Israël, pour ensuite traverser l’Inde en motocyclette. Son périple s’est poursuivi dans le sud-est de l’Asie. Elle a ensuite travaillé auprès d’une organisation médicale au Népal. Ce goût pour le voyage et l’aventure lui a donné envie d’acquérir des compétences pour travailler dans un tel contexte. Les études universitaires de Dre Johnson se sont ainsi dessinées conformément à son fervent désir de travailler à l’international. Dre Johnson a complété l’équivalent d’un baccalauréat à l’Université de Victoria. Par la suite, elle a effectué ses études en médecine à Calgary. Elle a complété sa résidence en médecine familiale à l’Université McGill, en plus de faire une troisième année en médecine d’urgence. En outre, Dre Johnson a poursuivi une maîtrise en santé publique à Harvard! Pour couronner le tout, elle a obtenu un fellowship en études humanitaires.
La recherche est un autre domaine qui passionne Kirsten Johnson. Son sujet de prédilection est la violence perpétrée contre les femmes. Elle établit des statistiques sur des communautés bien précises, à partir de différents outils de collectes. Ces données peuvent ensuite servir de preuves dans le cadre de procès en cour internationale.
Elle s’est dirigée vers la médecine familiale parce que cette discipline s’accordait bien avec la santé publique globale. En effet, elle souligne la grande flexibilité de cette profession, qui offre de nombreuses occasions de réorienter sa carrière. Cette formation médicale outille adéquatement le futur médecin à répondre à une pluralité de problèmes médicaux, à acquérir une approche holistique auprès du patient, etc.
Elle occupe présentement le poste d’aide-professeure dans le département de médecine familiale de l’Université McGill. Elle travaille également sur le programme International Studies Initiative. Celui-ci a pour but de fournir aux candidats les compétences nécessaires au travail humanitaire. Comme la santé globale est un domaine qui se professionnalise de plus en plus, Dre Johnson a constaté qu’il sera éventuellement nécessaire pour toute personne désirant travailler dans ce domaine d’avoir une formation standardisée.
Comment veiller à la sécurité des enfants en temps de guerre? Comment assurer un accès à l’eau potable dans des conditions précaires? Ces situations auxquelles est confronté tout aidant humanitaire sont abordées dans le cadre de ce cours. Bien qu’il n’y ait pas de crédits accordés à ce cours à l’heure actuelle, il est tout de même reconnu à l’échelle mondiale comme une formation adéquate pour le travail sur le terrain. Cette formation accueille d’ailleurs des personnes de tous horizons –des ingénieurs, des enseignants, des médecins – issus d’universités québécoises ou d’organismes oeuvrant déjà ailleurs sur le globe. Fait intéressant, le cours prévoit une simulation de trois jours d’une intervention en situation de crise humanitaire.
La mise en œuvre de ce programme implique plusieurs réunions ainsi que la création de matériel didactique. À cet effet, notre médecin vedette travaille actuellement avec son équipe à l’élaboration d’une version dudit cours sur une plateforme Web. De plus, cette équipe souhaite créer des applications mobiles afin d’outiller les personnes sur le terrain.
La recherche est un autre domaine qui passionne Kirsten Johnson. Son sujet de prédilection est la violence perpétrée contre les femmes. Elle établit des statistiques sur des communautés bien précises, à partir de différents outils de collectes. Ces données peuvent ensuite servir de preuves dans le cadre de procès en cour internationale. Elle a entrepris un projet au Nunavik afin d’intervenir auprès des enfants victimes d’abus. Son travail lui donne donc, avec raison, le sentiment de faire une réelle différence. C’est une façon de donner une voix à des personnes qui ne parviennent pas à se faire entendre. En plus de permettre le développement d’une science de la santé humanitaire, ses travaux de recherche lui permettent de rester engagée sur la scène internationale, tout en restant plus longtemps à Montréal avec sa famille.
Les responsabilités de Dre Johnson l’amènent à l’étranger une à deux semaines par mois. Durant ses séjours, elle donne des conférences à des universitaires, à des organisations d’aide internationale où elle poursuit ses projets de recherche. Elle agit également à titre de consultante, entre autres, pour l’OMS et l’ONU lors d’urgences humanitaires.
Croyez-le ou non, en plus de tous ces engagements, elle effectue quatre rotations par semaine à l’urgence! Elle consacre autant de temps à chacune des sphères de sa pratique, ce qui en fait un docteur pour le moins occupé! Elle admet qu’il peut être ardu de jongler avec un tel train de vie, mais en l’entendant parler avec passion de ses multiples projets, il ne fait nul doute qu’elle ne pourrait aimer davantage son travail.
Pourquoi s’impliquer dans la médecine internationale? Pour Dre Johnson, c’est le contact humain, le partage culturel, l’aventure et l’occasion de vivre le moment présent qui la pousse constamment vers de nouveaux projets. Nous allons à coup sûr entendre parler de ses saisissantes réalisations pour de nombreuses années à venir!
Un merci tout spécial au Dre Kirsten Johnson pour la générosité de son témoignage.
Pascale Hunter Poelman
Université Laval