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« Elle se passionne pour le sport et pousse son intérêt jusqu’à la compétition, malgré ses études exigeantes! Découvrons cette jeune femme à qui rien, ou presque, ne coupe le souffle. »
Alexia Pichard-Jolicœur, étudiante
Chaque numéro de Première ligne met à l’honneur un étudiant en médecine du Québec qui s’illustre de par son engagement et ses réalisations et qui songe à la médecine familiale comme choix de carrière. Première ligne a choisi Alexia Pichard-Jolicœur, étudiante à l'Université Laval.
En allant prendre un café avec elle, les souvenirs de voyage nous sont revenus. Étudiantes en médecine de la même faculté, il a fallu que ce soit en partageant notre chambre, lors d’un stage en Islande, que nous nous rencontrions. Soudain, Alexia Pichard-Jolicœur, cette athlète et finissante en médecine à l’Université Laval de 26 ans, m’est apparue comme l’étudiante-vedette idéale pour Première Ligne. Elle se passionne pour le sport et pousse son intérêt jusqu’à la compétition, malgré ses études exigeantes! Découvrons cette jeune femme à qui rien, ou presque, ne coupe le souffle.
Voir un reportage sur Alexia, diffusé sur Youtube.
Y.O. Alexia, es-tu originaire de Québec?
Pas très exactement. J’ai toujours vécu à Saint-Ferréol-les-Neiges et Québec, mais depuis le début de l’université, je suis plus souvent à Québec.
Y.O. Comment le ski s’est-il introduit dans ta vie?
Je suis très sportive depuis toujours. De vivre à proximité du mont Sainte-Anne m’a vite initiée au vélo, à la course et à la randonnée pédestre en été et au ski en hiver. J’ai commencé par faire du ski alpin. Ensuite, ma mère, sportive elle aussi, m’a encouragée à commencer le ski de fond. Je n’ai pas aimé ça à ma première saison, car j’étais débutante alors les entrainements étaient difficiles. Mais j’ai persévéré pour me rendre au bout de mes efforts. Je me suis entrainée en été et en automne en faisant du vélo de montagne et de la course à pied. Ca m’a donné une meilleure forme et, en hiver, j’ai beaucoup mieux performé en ski de fond.
Y.O. Puisque tu t’es attelée à la tâche, quel a été la suite de ton parcours compétitif et quels titres as-tu remportés?
Ça fait quatorze ans que je fais de la compétition. Avec les années, j’ai de plus en plus aimé le ski de fond et je me suis mise à travailler pour payer mes voyages. J’ai commencé dans le Club nordique du Mont Sainte-Anne, puis j’ai intégré l’équipe du Québec. Et depuis sa création il y a quatre ans, j’ai rejoint l’équipe de ski de fond du Rouge et Or. C’est mon père qui l’a remis sur pied, car il a été athlète lui-même dans le Rouge et Or pendant ses études.
Pour ce qui est des titres remportés, ma plus grande victoire personnelle demeure la fois où j’ai été championne canadienne universitaire à Whistler.
Y.O. Bravo! On peut également citer que tu as fait partie de la 1ère équipe d’étoiles féminine – RSEQ en 2010-2011 et de l’équipe d’étoiles – RSEQ en 2007. Tu parles de voyage dans le contexte de compétition : où es-tu allée?
Je suis allée en Chine, en Finlande, en Turquie, aux États-Unis et ailleurs au Canada.
Y.O. Maintenant, question classique : pourquoi la médecine?
En finissant le cégep, je ne savais pas encore quoi choisir. J’étais intéressée par la kinésiologie, car c’est la science des sports, alors je me suis inscrite dans ce programme. J’ai étudié deux ans dans le domaine. Avec le temps, je me suis rendu compte que le travail qui m’attendait au bout de ces études n’était pas fait pour moi. Je suis une personne qui veut toujours savoir pourquoi, qui veux acquérir un maximum de savoir dans un domaine large. Alors j’ai changé d’orientation pour la médecine; cela me convient mieux. C’est une science plus fondamentale et le champ de connaissances est tellement vaste qu’on est en apprentissage constant, en plus de la diversité des pratiques possibles.
Y.O. Les études de médecine sont accaparantes. Et que dire des compétitions! Comment arrives-tu à concilier études et compétitions?
Ça a été plus facile que je ne le pensais. C’était plus commode en kinésiologie, car c’est un programme de sportifs, et le doctorat en médecine est un moule plus rigide, avec des examens selon un horaire fixe. Finalement, c’est moi qui me suis adaptée au programme et j’ai changé ma routine : la formule « étude d’abord, sport après » plutôt que le contraire me permettait d’étudier dans les moments où j’étais le plus productive (en journée) pour maximiser l’apprentissage. En première année, j’y allais une compétition à la fois. En deuxième année, j’ai développé mon autodidactisme, et mes amis m’ont été d’une grande aide. Pendant mes déplacements, je suivais l’horaire de l’école. Par exemple, à l’heure à laquelle les cours d’ORL étaient donnés à l’université, j’étudiais les chapitres vus lors de cette plage horaire magistrale là. Comme je m’imposais cette routine rigoureuse, j’étais plus à jour pendant mes compétitions que lorsque j’étais à Québec!
Y.O Depuis que tu es externe, comment adaptes-tu ton horaire?
Les qualifications pour un championnat du monde se font l’année d’avant donc je me suis qualifiée pour les championnat de l’externat junior, en troisième année de pré-clinique. Pour ce qui est de la compétition elle-même, j’ai rencontré la direction de la faculté qui s’est coordonnée avec mon milieu de stage (pédiatrie à ce moment-là), et j’ai réussi à respecter mon nombre de garde (qui ont été concentrées en trois semaines).
Cette année, je suis externe senior. J’ai participé au championnat canadien de cross-country en automne. Pour me préparer aux championnats de la fin mars, je vais m’entrainer pendant les vacances d’hiver, puis je ferai un stage à option au Mont Sainte-Anne pour être à proximité des pentes de ski.
Y.O. Qu’est-ce qui motive ton orientation vers la médecine familiale?
J’ai eu un intérêt pour chacun de mes stages. Comme j’avais ces intérêts variés, je ne me voyais pas délaisser l’ensemble de la médecine pour une spécialité en particulier.
La possibilité de faire de la médecine du sport en médecine familiale joue pour beaucoup dans mon orientation. Je compte en faire un fellowship.
Si tu te demandes pourquoi pas la physiatrie ou l’orthopédie, c’est parce que je veux prendre en charge le patient dans sa globalité, et je veux aussi voir autre chose que seulement de la médecine sportive. La physiatrie est axée sur le musculo-squelettique. La médecine sportive englobe le côté psychologique aussi et le vécu du sportif au quotidien. Enfin, le mode de vie qu’offre la médecine familiale est idéal pour moi.
Merci Alexia de nous avoir accordé cette entrevue, et je te souhaite bonne chance pour les compétitions à venir.
Entrevue réalisée par Yasmine Ousalem
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Les premières années de pratique : l’appel de la Gaspésie Une fois sa résidence terminée, c’est en Gaspésie qu’elle choisit d’aller commencer sa pratique, plus particulièrement à Gaspé. Elle est y restée plus de 3 ans, en clinique privée, à l’Unité de médecine familiale (UMF), tout en faisant de l’urgence et des soins aux patients hospitalisés et participant à la mise sur pied l’Unité de courte durée gériatrique. « J’ai vraiment adoré mon expérience en Gaspésie! », s’exclame-t-elle, expliquant qu’elle a ensuite choisi de revenir s’installer à Québec.+
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