Première ligne
La revue Web des GIMF

Geneviève Bois, étudiante

Chaque numéro de Première ligne met à l’honneur un étudiant en médecine du Québec qui s’illustre de par son engagement et ses réalisations et qui songe à la médecine familiale comme choix de carrière. Pour son premier numéro, Première ligne a choisi Geneviève Bois, étudiante en 2e année à l’Université de Montréal.   

 

Un souffle d’engagement
Geneviève Bois revenait tout juste de l’Assemblée générale de l’IFMSA (International Federation of Medical Students Association), qui s’est tenue en Indonésie, lorsque je l’ai rencontrée. Malgré le décalage horaire, elle est pétillante d’énergie et son enthousiasme pour ses projets était contagieux. Étudiante de 2e année en médecine à l’UdeM, elle a fait partie des fiers lauréats de 2010 du gala Forces AVENIR, qui vise à reconnaître les étudiants universitaires du Québec qui font preuve d’excellence et d’engagement tout en poursuivant leurs études avec rigueur.

« Dès le secondaire, je désirais m’ouvrir sur le monde et m’engager dans diverses causes. Plus tard, durant un séjour à la Grenade, dans les Antilles, j’ai eu l’occasion de cofonder Finding Smiles, un organisme ayant pour objectif de permettre aux étudiants en médecine à la Grenade de s’impliquer auprès de la communauté, entre autres auprès des enfants d’un orphelinat. Nous avons organisé un spectacle-bénéfice sur le thème de l’ouragan Ivan, qui venait de frapper l’île en 2004 ». De retour au Québec, Geneviève a travaillé à l’Institut du Nouveau Monde (INM), un organisme qui a pour but d’encourager la participation des jeunes aux débats publics. Dans le cadre de ses fonctions, elle a assuré la participation de plus de 50 jeunes issus des communautés culturelles de la province à l’École d’été de l’INM.

« Plusieurs causes me tiennent à coeur, mais c’est le fléau mondial qu’est la tuberculose qui m’indigne le plus! », lance-t-elle. Conséquente, Geneviève a contribué à la sensibilisation des étudiants en médecine en mettant sur pied la campagne Pour un second souffle!, qui organise des activités lors de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose le 24 mars.

 

Par ailleurs, la prochaine année s’annonce riche en opportunités pour Geneviève, qui a récemment été élue vice-présidente aux affaires internes au sein du conseil exécutif d’IFMSA, à l’échelle internationale. Elle est d’ailleurs présidente d’IFMSA-Québec, l’organisation qui représente le Québec au sein de la Fédération.

Parmi tous ces projets, comment envisage-t-elle son avenir? « J’ai envie de faire de la médecine familiale, de la première ligne et du suivi de patients. J’aime aussi la diversité de pratique que la médecine familiale offre », affirme-t-elle avec conviction. « Malgré mon implication au niveau international, je suis attachée au Québec et je compte bien y travailler. Je suis consciente du fait que les populations vulnérables ne se trouvent pas seulement dans les pays en voie de développement ». En effet, elle affirme souhaiter pouvoir intervenir auprès des communautés autochtones, mais aussi auprès des immigrants et des réfugiés pour qui l’accès aux soins n’est pas toujours évident.

« La stigmatisation que subissent les utilisateurs de drogues intraveineuses et les sans-abri à leur entrée dans le système de santé me préoccupe beaucoup », dit-elle. Face à cela, sa notion du rôle du médecin va au-delà du simple fait de guérir le patient et rejoint plutôt celle de l’accompagnement, surtout à une époque où les maladies chroniques prévalent et demandent un suivi de longue haleine. « Il existe une relation privilégiée entre le patient et le médecin de famille et c’est ce qui m’intéresse le plus. Par ailleurs, le médecin doit travailler à défendre les besoins de la population en matière de santé auprès des instances gouvernementales afin de pouvoir répondre aux réels besoins. Et c’est ce que je compte faire! » conclut-elle en me décrochant un grand sourire.  
Bref, un mot pour décrire Geneviève? Inspirante!

Entrevue réalisée par Lilian Qian pour Première ligne, mars 2011.